Cet atelier a pour objectif d’élaborer une réflexion dramaturgique collective autour d’une question ou d’un texte, dans une visée expérimentale.
Cet atelier a pour objectif d’élaborer une réflexion dramaturgique collective autour d’une question ou d’un texte, dans une visée expérimentale.
La scène à l’épreuve des changements climatiques : pour une dramaturgie de la glace.
Cet atelier se propose de réfléchir à une dramaturgie abordant la question du changement climatique à travers la matière glace (pôles, banquise, glaciers, icebergs). Il mettra en relation des étudiant.e.s, des intervenant.e.s en dramaturgie et des chercheur.e.s en glaciologie et climatologie.
Cette thématique a été choisie à cause de l’accélération de la fonte des glaces et de ses conséquences, largement médiatisée dans la presse. En outre, le théâtre s’est largement emparé de la thématique du changement climatique ces 10 dernières années : le théâtre peut-il contribuer aux luttes écologiques et à la prise de conscience des changements climatiques ? Comment rendre sensible cette urgence sans que la matérialité du théâtre (coûts de production, matériaux, empreinte carbone des spectacles) contredise le propos vertueux ? Comment représenter ces espaces, ces matières et ces atmosphères de glace sur une scène ? A ce titre, l’atelier entrera en résonance et en dialogue avec la création en cours de Mathurin Bolze sur le Groenland.
D’un point de vue méthodologique, outre les défis posés à la scène, l’on pourra interroger la manière dont il est possible de rendre sensible un matériau scientifique sur ces questions, sans nécessairement passer par le format de la conférence performée. Outre les enjeux liés à la diffusion de savoirs pointus au-delà de la sphère spécialiste, la question qui se pose rejoint l’efficacité d’une forme sensible et vivante dans la prise de conscience de la gravité et de l’urgence des phénomènes. La thématique de la fonte des glaces étant déjà médiatiquement investie d’une charge affective puissante mais manifestement inefficace, par le biais d’images des ours polaires réduits à déambuler sur de minuscules morceaux de glace dérivant sur les océans des pôles, comment insuffler une réelle efficacité politique à ces représentations ?
